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La Sporée / Sarah Bronsard

Créations
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L'Écho des racines (2024)

Èbe - Sarah Bronsard © Vanessa Fortin 2

ÈBE (2018)

Biographie
Sarah Bronsard - © Anne-Marie Baribeau web.jpg

Sarah Bronsard est une artiste interdisciplinaire et une chorégraphe basée à Montréal. Elle trouve son terrain le plus fertile dans la danse flamenco et sur la scène de la danse contemporaine après un parcours artistique incluant la musique, le verre soufflé, les arts numériques et une carrière de peintre. Ses projets ont été présentés au Canada, en Europe et en Asie. Son travail a reçu le prix "Meilleure création originale" du Cirque du Soleil, le prix Pierre Lapointe (UQAM) et le prix David-Kilburn (UQAM). En 2020, elle travaille au TOKAS (Japon) pour initier Bruissement de mousses, un projet qui s'intéresse à la perception des mousses (bryophytes) dans la spiritualité et l'esthétique japonaise. En 2021, elle fait une tournée au Québec avec la pièce Èbe et travaille sur la pièce Dans l'écho des racines, une chorégraphie élaborée à la rencontre du flamenco et de la gigue québécoise au sein d’une même corporéité, ainsi que sur Les Rigoles, une co-création avec la chanteuse Alexandra Templier. En 2021, elle met sur pied la compagnie La Sporée / Sarah Bronsard pour soutenir ses projets de création et amorce une collaboration avec l’agence FÔVE diffusion.

En plus de sa pratique chorégraphique, elle est interprète pour d’autres créateurs (Aurélie Pedron, Audrey Gaussiran, [ZØGMA]) et en 2020, elle complète un mémoire de maîtrise en recherche-création au Département de danse de l'UQAM autour des enjeux de l'intercorporéité entre la danse et la musique.

Démarche

Sarah Bronsard explore la tension fertile de l’« entre » : entre les états de corps, entre les traditions, entre les êtres, entre les disciplines artistiques et entre les divers rapports au temps. Elle privilégie les co-créations avec des artistes issus de diverses pratiques et chaque projet est l’occasion d’élaborer des référents communs interdisciplinaires autour desquels dialoguer. S’installer dans cet espace «entre» requiert une écoute mutuelle et un abandon à l’instabilité qui permettent de trouver un nouvel équilibre, ensemble.
 
Son rapport à la danse s’est enraciné dans le flamenco; art rigoureusement codifié où la danse et la musique sont intimement liées. Par son jeu constant de montées en tension et de relâchements explosifs, le flamenco attise en elle un état de désir, d’aller-vers; une tension intervallaire qui se renouvelle sans cesse dans un rapport érotique au vivant. Plutôt qu’une dureté qui freine le mouvement, le flamenco l’amène à percevoir la tension comme une constante adaptation, un mouvement vivant entre contraction et expansion.

Les phénomènes macroscopiques et microscopiques qui influencent nos vies au-delà de nos perceptions quotidiennes et le besoin d’explorer d’autres rapports au temps se révèlent au cœur même des sujets qui l’interpellent artistiquement. Ainsi le mouvement des marées et du souffle dans Èbe, les mécanismes intimes et cachés du rire dans Les Rigoles, le temps et la perte inhérents à toute gestation dans Ce qui émerge après (4kg), le lent déploiement des bryophytes dans Bruissement de mousses.

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